La CLÉ du MIDWAY
ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS BELOW...
La météo du mois de mai 1967 était clémente, bien que relativement fraîche dans la région montréalaise, avec un maximum enregistré de 18.5 ° C (65 ° F). Malgré cette fraîcheur relative, la sueur me coulait le long du visage, me brulant les yeux comme du feu au passage, m’obligeant à m’arrêter pour les essuyer. J’étais essoufflé. Il me poursuivait sans relâche, et j’arrivais à peine à me dissimuler dans cette foule anonyme. Il n’y avait guère d’endroits pour m’escamoter sur le Midway, et il le savait. Il ne me laissait pas de temps pour me négocier une cachette à la hâte, se faufilant entre les obstacles comme une guêpe en furie à la recherche d’une proie... MOI!
Le Cercle des téméraires, un club œcuménique créé pour offrir un sens et une direction à la vie d'adolescents en difficulté, récompensa 7 de leurs membres en leur accordant une occasion unique d'assister à la prestation d'une jeune chanteuse dans le contexte d'un événement hautement médiatisé en 1983. Ils ne se doutaient guère du sort qui les guettait en franchissant les tourniquets du parc Belmont. À quelques dizaines de pas de l'entrée se tenait le célèbre chapiteau de spectacles marginaux (le sideshow), mettant en vedette des aberrations de la nature si inhabituelles qu’on leur décernait la réputation d’infâmes exploiteurs d'un enfer vivant pour les habitants du Couloir de la Peur.
Les figurants du sideshow étaient supervisés par un gitan coloré répondant au nom de Pancho. Un lanceur de couteaux, avaleur d'épées, cracheur de feu et un aboyeur d'expérience, Pancho attirait les clients incrédules au spectacle, les persuadant à se départir de quelques pièces de monnaie en échange d'une occasion unique de défier leurs phobies secrètes en entrant dans le Couloirs de la Peur pour danser avec Natacha, un gorille de plus de 400 livres aux prises avec une disposition colérique envers ces foutus badauds. En tant que répondant pour Django, il avait la responsabilité de veiller au comportement social acceptable de son protégé, mais le passé occulte de Django anéantissait toute notion de contrôle sur lui.
BRUNO et NICO, deux membres du Cercle, tombent dans le piège d'une confrontation qui se dégénère en spirale avec un adversaire diabolique qui les poursuit à travers le dédale des attractions du parc Belmont sur une période de quatre décennies. Il vouait de les empaler comme des brochettes. Leur seul salut les attendait de l'autre côté d'un portail situé dans l'attraction de la Maison Hantée. Ils émergeaient du côté inverse du portail pour se retrouver dans une réalité parallèle, où l'intrigue s'épaissit de minute en minute, conduisant les garçons tout droit vers une confrontation sanglante avec les forces occultes d'une cabine de jeu située au fond de la grande arcade.
Votre doom buggy vous attend pour vous offrir des frissons pour lesquels votre mère ne vous a jamais préparé... un voyage époustouflant à travers des réalités parallèles du monde occulte du parc Belmont. Voici donc votre billet d'entrée, mais dépêchez-vous d'embarquer avant le cloisonnement du portail. Je vous attends à l'intérieur, mais une fois le portail franchi, vous serez complètement seuls...
Appréciez votre balade, et bon retour!
**************************************************"Montreal weather in May of 1967 was relatively mild, with a recorded high of 18.5 ° C (65 ° F). Despite the relative nip of a breezy spring day, sweat streamed down my face, stinging my eyes like fire. I had to stop to wipe the sting away. Besides, I was out of breath. He'd been ruthlessly pursuing me up the Midway from The Haunted House attraction, knowing full-well that I couldn’t conceal my position for long from within a fluid crowd of thrill-seekers. To my dismay, there just weren’t a whole lot of places to hide on the Midway, and if there were, he knew them all, leaving me with little time to negotiate a suitable stash. He weaved in and out of the crowd, deftly avoiding whatever obstacles lay in his path, like a furious wasp seeking out its prey... and I was it!"
The Circle, an ecumenical youth group created to give troubled teens a sense of purpose and direction in life, rewarded 7 of their members with a golden opportunity to meet a young and upcoming vocalist in the context of a star-studded event in 1983. Little did they know that their fate would be compromised the moment they stumbled through the turnstiles. A few dozen paces or so from the front gate stood the famed sideshow marquee, featuring both human and animal oddities, and freaks of nature so unusual that they'd earned themselves the sleazy reputation of exploiting a living hell for the actors within the Corridors of Fear.
Among the biological freaks and human monsters who performed for little more than food and cigarette money, a young fakir names DJANGO feared for his livelihood after hearing through the grapevine that the freaks could lose their jobs because of the decline in general popularity of freak entertainment in family-oriented amusement venues like Belmont Park. He was itching to blame someone... anyone really, when The Circle came knocking on his tent flap...
Sideshow grunts were supervised by a fiery gypsy names PANCHO who often doubled as knife-thrower, sword-swallower, fire-eater and barker, attracting patrons to lay down their hard-earned cash in exchange for an opportunity to face their innermost fears by entering the Corridors of Fear to dance with Natacha, a 400-pound gorilla with obvious anger issues. As Django’s guardian, he bore the ultimate responsibility for his young protege’s erratic behavior, but Django’s occult past eliminated any notion of control over him.
BRUNO and NICO get inadvertently caught up in a spiraling confrontation with a fiendish adversary who pursues them through the maze of amusement park attractions, threatening to skewer them like shish-kebabs. Their only bid for safety laid in crawling through a wormhole portal located in the Haunted House attraction. From the other side, they realized they'd emerged into a parallel reality where the intrigue thickened by the minute, leading to a final confrontation and reckoning with occult forces housed in a penny arcade game booth located in an obscure corner of the Arcade's Time Tunnel.
So, jump aboard your waiting doom buggy for a thrill your mother never prepared you for... a mind-blowing trip through parallel realities of the occult realm of Belmont Park. This book is your ticket in, but you need to hurry before the wormhole closes. I'll see you on the inside, but remember that once we crash through those doors, you're completely on your own.
Enjoy the ride...
The author

À propos de l'auteur
Pour ceux qui ne me connaissent pas, ou qui n’arrivent plus à me retrouver dans l’ombre de leurs souvenirs, mon nom est Michel A. Di Iorio. J’étais le constable numéro 7 du Service de police du parc Belmont en 1975, sous les ordres du chef Lavoie, et son adjoint, le sergent Labrosse. Mon poste de faction couvrait le Midway, de l’entrée à l’ancienne salle de danse (salle de Bingo de Paul L’Abbée).
Ma perspective sur le quotidien découlait parfois de mes interventions de la veille. Pour le reste, les politiques opérationnelles de l’administration du parc (nos employeurs) dictaient la limite de tolérance du service de Police du parc Belmont, et ses officiers. Malgré cela, ce que j’ai retenu le plus de mon expérience comme policier, c’est l’importance indéniable du facteur humain. Il y eut cependant une histoire effarante impliquant sept jeunes amis qui s’étaient engagés sans projet ni regret sur une passerelle spatio-temporelle au parc Belmont sans se douter qu’elle déboucherait tout droit sur un incident insolite à quelques pas de l’entrée...
Certains faits et gestes ont été tirés des souvenirs ‘fatigués’ de mes collaborateurs, et des miens, bien évidemment. Il faudrait donc me pardonner s’il s’est glissé quelques petits écarts entre vos souvenirs, d’une part, et la réalité du quotidien de mes personnages qui se devaient, en toute franchise, de survivre pour les besoins de la cause. Comme l’histoire traverse les époques, une certaine latitude en ce sens contribuerait à la fluidité du texte en évitant de lui imposer une lourdeur additionnelle.
Voici donc, pour votre agrément, un petit clin d’œil nostalgique sur notre passé commun, sur nos amis, nos collègues, nos boss, nos visiteurs, nos truands (petits et plus grands), mais surtout sur les anciens du parc sans qui cette histoire n’aurait pas vu le jour. Les anciens retrouveront la magie féérique de leur passé. Les autres découvriront le monde occulte du parc Belmont de Cartierville.
Je vous souhaite une très agréable lecture, et un excellent voyage...
Michel A. Di Iorio
**************************************************************************************For those of you who don’t yet know me, or who can't find me lurking along the corridors of their nostalgia, my name is Michel A. Di Iorio (a.k.a Mike), though I was then known as police constable number 7 of the Belmont Park Police Service. The year was 1975, and I was under the orders of Chief Philippe Lavoie, and his second-in-command, Sergeant Gabriel (Gaby) Labrosse. My regular beat covered the Midway from the front gate to the old dance hall (Paul L'Abbée's bingo hall) across the Midway from the administrative offices, and next to the police/first aid station.
My perspective on day to day business generally evolved from the incidents of the previous day. For the rest, operational policies of the park administration (our employers) dictated the red-lines of tolerance of the Belmont Park Police Department and its officers. In spite of this, what I remember most clearly of my experience as a police officer is the undeniable influence of the human factor, as exemplified in our story, which involved seven young friends who committed their futures, without forethought or regret, to a spatial-temporal wormhole or tunnel without suspecting that it would lead to a most unusual incident just a few steps from the gate...
Some of the facts and descriptions were derived from the weary memories of old colleagues and friends, as well as my own unique take on all of it, of course. Please forgive me if small gaps slipped-in between your memories on the one hand, and the realities of daily life for my characters on the other. In all honesty, they needed to survive for the needs of the cause. Since the facts transcend the barriers of time, a minimal amount of latitude in this sense contributes to the fluidity of the text by keeping it relatively light for the sake of the reader.
Here then is a nostalgic wink to our collective past, to our friends, colleagues, bosses, visitors, hoodlums and racketeers (big and small), but especially to the now senior ex-employees, without whom this story could not have been written. The elders will rediscover the magic of their past, while others will discover the veiled jurisdiction of what was popularly known as Cartierville’s beautiful Belmont Park.
This then is your passport to the past. I wish you all a pleasant escape from your daily routines, a memorable reading, and an excellent journey back through the borders of time...
The author